L’acquisition de matériel logistique s’inscrit dans l’application des dispositions du code des collectivités locales visant à soutenir les efforts des municipalités.
Trente-quatre nouveaux véhicules viennent d’être remis à la police de l’environnement dans 34 municipalités, portant ainsi le total à 138 bénéficiaires sur un ensemble de 145 communes, a priori concernées. Il s’agit de Sbeitla, Sbiba (Kasserine), Teboulba, Khenis, Ouerdanine (Monastir), Ksar, Metlaoui, Redayef, Gtar (Gafsa), Bahra, Jerissa, Kalâat Snen (Le Kef), Tinja, Menzel Jemil, Ghar El Melh (Bizerte), Menzel Bouzelfa, Tazarka, Maâmoura, El Mida, Ezmour (Nabeul), Bouhajla (Kairouan), Melloulech (Mahdia), Khelidia (Ben Arous), Degueche (Tozeur), Makthar, Bouarada (Siliana), El Golâa (Kébili), Mahres, Aguereb, Chihia (Sfax), Oueled Haffouz, Menzel Bouzayene, Meknassi (Sidi Bouzid), ainsi que Boussalem (Jendouba). Les autres municipalités auront à en tirer prochainement profit, pourvu qu’elles disposent de leur propre structure de contrôle de l’environnement dans la mesure où un grand nombre parmi elles n’y sont pas encore habilitées, faute de potentiel humain nécessaire. L’acquisition des voitures correspond à la disponibilité d’effectif qualifié de police de l’environnement.
D’ailleurs, de 2017 à 2019, seulement 800 agents ont été mobilisés pour cette tâche de veille aux règles de l’hygiène et de protection du milieu, indique Kamel Doukh, ministre par intérim des Affaires locales et de l’Environnement, lors de la cérémonie de distribution de ce lot de voitures. Aucun recrutement n’a été opéré au cours de l’année écoulée, et ce, en raison de la conjoncture sanitaire qui ne cesse de sévir. Du reste, l’acquisition de pareils matériels logistiques s’inscrit, selon le ministre, dans l’application des dispositions du code des collectivités locales visant à soutenir les efforts des municipalités. D’où la responsabilité qui incombe au ministère de tutelle, s’agissant essentiellement de l’équipement, la formation et la mise à niveau de la police de l’environnement. Notons que ce nouveau corps municipal fut institué bien avant les élections de mai 2018. Et sa généralisation quasi progressive se fait, alors, sur plusieurs étapes.
Besoin d’accompagnement
Depuis sa création, cette police a-t-elle réussi son rôle de lutte contre la pollution ? Rien n’est évident, jusque-là. L’on invoque, du moins, trois raisons liées à son mode d’exercice et de fonctionnement. A titre explicatif, le ministre a révélé trois niveaux d’exercice, allant de la sensibilisation à la répression, passant par celui du contrôle et du respect des lois en vigueur.
Cette mission, semble-t-il, est tellement nouvelle qu’elle a toujours besoin de l’intervention du ministère pour l’assister. Et là, toute initiative de coopération intercommunale s’avère aussi de mise. «Un partenariat en la matière sera, prochainement, élargi, notamment avec la Fédération nationale des municipalités tunisiennes», prévoit M. Doukh, qui était accompagné du président de ladite fédération, Adnane Bouassida. Ce dernier est également président de la commune de Raoued.
Sans pour autant oublier que le ministère avait déjà conclu, depuis 2017, des marchés avec la Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales (Cpscl), en vertu desquels 160 véhicules ont été distribués à un nombre des communes.
De son côté, le centre de formation et d’appui à la décentralisation avait, quant à lui, assuré l’encadrement et l’accompagnement des agents de la police de l’environnement. «Et la remise, aujourd’hui, de ce nouveau lot de voitures au profit de 34 communes s’inscrit dans le même cadre», a-t-il encore précisé. L’objectif, d’après lui, étant de motiver le travail sur le terrain.